Les obligations convertibles

Les obligations convertibles : une source de sécurité dans les contrats d'assurance-vie

 

Vous avez tous entendu clamer que l’objectif des obligations convertibles c’était de prendre les 2/3 de la hausse des marchés actions et de ne prendre seulement qu’1/3 de la baisse. Si cela était vrai ce serait le paradis. 

- La plupart des investisseurs croient que l’obligation convertible est un produit pur : une obligation émise par une société assortie de la possibilité de transformer pour l’investisseur son obligation en action à un moment ou à un autre si le marché de l’action est porteur.
En réalité, c’est très rarement le cas. Les gérants de fonds d’obligations convertibles fabriquent des produits ! Ils achètent des obligations et ils achètent des options.
S’ils ne procédaient pas de la sorte, le marché de base constitué des vraies obligations convertibles ne suffirait pas par rapport au volume des encours.
Quelle est dans les fonds la part des vraies obligations convertibles par rapport à la part des produits ersatz. Nous n’en savons rien. Nous sommes donc dans un monde tout à fait artificiel, difficile à comprendre.
- Aujourd’hui le marché obligataire n’est plus du tout une source de stabilité comme il pouvait l’être dans le passé. Les variations de cours peuvent être considérables. La moindre hausse ou baisse des taux d’intérêts sur les obligations nouvelles peuvent créer des écarts de valorisation considérables sur les obligations déjà émises.
On avait tendance à croire que le marché obligataire évoluait de façon asymétrique à celui du marché action. On vous parlait de convexité. C’est une vue de l’esprit.
Aujourd’hui le rendement obligataire est extrêmement bas pour toutes les sociétés ayant un bon rating. Ce n’est donc pas le coupon qui va assurer la sécurité.
On vous dit qu’il y a encore peu de temps les sous-jacents de cette classe d’actif étaient des sociétés peu connues. Ils étaient composés de Mid Cap. Le rendement obligataire pouvait être notable. Aujourd’hui des noms comme Total, LVMH, British Airway sont apparus. Le rendement obligataire est forcement négligeable et la valorisation des obligations sous jacentes peut être très importante à la baisse à la moindre fluctuation des taux à l’émission.

Comment fabrique-t-on les produits de substitution ersatz des vraies obligations convertibles ?

Là, nous sommes bien incapables de vous donner des précisions.
Est-ce que dans un fonds d’obligation convertible le gérant associe toujours une obligation émise par la Société à une option de la même société ? Il faudrait que l’obligation et l’option existent sur le marché. Est-ce que son association obligation-option est vraiment la réplique d’une obligation convertible émise en petit nombre par une vraie société ou est-ce complètement fabriqué ? En clair est ce des ersatz de produits qui n’existent pas… ?
Ce qui est ahurissant lorsque vous lisez les commentaires « éclairés » des gérants intervenant sur le marché des obligations convertibles, c’est que vous vous apercevez à peine que l’on est dans un marché artificiel de produits fabriqués.
N’oubliez pas le percept : «  Ce qui ce conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».

 Ne croyez surtout pas que nous avons une allergie aux obligations convertibles !
Il existe un FPCI. Le fonds investit dans des obligations convertibles de petites sociétés en grande croissance qui ont besoin de fonds propres. Les obligations sont souvent partiellement garanties par un organisme public. Au terme de l’obligation, l’entreprise choisit de payer une prime importante de non conversion, ce qui porte le rendement global à des taux très significatifs. Et la fiscalité est celle des FCPI, pas d’impôt sur les plus values sauf CSG. Compte tenu des garanties et de la dilution des investissements, le risque nous parait tout à fait acceptable (nous consulter).